Toute ma vie, j’écrirai ainsi, sans projet, j’empilerai des feuilles comme les gens
autrefois quand ils rangeaient des bûches sous les hangars offerts aux quatre vents…
Joël Vernet, Lâcher-prise.
Accordéoniste débutant et malhabile, il m’arrive de m’exercer en plein air, dans le jardin ; bien entendu je sais qu’on peut m’entendre et me désole des maladresses que j’inflige à mes voisins débonnaires — mais, outre le plaisir qu’il y a à donner du soufflet en plein vent, cela me pousse à faire attention.
Ainsi peut-être de l'Atelier. On y trouvera de larges extraits de mes griffonnages ordinaires, que je pensais d'abord déposer là afin qu'ils puissent servir plus tard, si nécessaire, de compost à des compositions plus abouties ou de bûches au foyer, mais qui forment finalement un tout en eux-mêmes aussi bien que les livres papier.
Les textes et les rubriques ici exposés sont à tout moment susceptibles d’être modifiés, compilés, masqués, déplacés, supprimés. D’autres travaux se poursuivent par ailleurs à l’abri de toute exposition prématurée.
Sous-catégories
La Vigie du Villard
La Vigie du Villard est une sorte de journal de bord centré sur le poste de guet de mon bureau des combles en ce hameau du Villard, au flanc nord de Belledonne, où je joue les vigies. Ici prennent place les petites annonces du givre, les dernières nouvelles des feuilles envolées, les proclamations des saisons et autres bulletins de météo intime & alpine...
Quelques saluts !
Quelques saluts ! accueille des textes consacrés aux écrivains qui me sont chers (voire à tel ou tel livre auquel j’aimerais rendre grâce) et qui tous ont en commun, je crois, une certaine sensibilité aux formes éphémères du monde, à la nature, aux lieux, dehors et dedans mêlés.
Sorties de route
Sorties de route rend compte des allers et retours que j’effectue presque quotidiennement en voiture entre le hameau du Villard et le bourg d'Allevard. Je propose ici de considérer le trajet lui-même comme une sorte d’œuvre d’art dont ces lignes ne sont que les traces...
À l’abade !
À l’abade ! regroupe des textes nés de diverses déambulations proches ou lointaines. Cette expression commune au Dauphiné , à la Savoie et à la Suisse signifie : « à l'extérieur de la maison, au loin, en liberté... » Il suffit souvent de faire quelques pas de côté, et « de chaque marche rapporter assez pour qu'il y ait partage. Le monde devient alors un immense possible... » (Alain Lévêque).
Alpes
Alpes
On trouvera ici quelques textes issus de diverses promenades, randonnées et autres pérégrinations alpines, regroupées dans les rubriques ci-dessous (il ne faut pas prêter attention à ce que disent les lignes qui suivent, générées automatiquement, et aller directement sur les liens !).
Ailleurs en France
Paris
Habitant un hameau de montagne et vivant depuis de nombreuses années loin des villes, je n'ai développé à leur égard ni antipathie, ni fascination, mais une certaine bienveillance. Je me dis souvent que la vie en ville ne serait pas si différente de celle que je mène en montagne (sept années passées à Lyon et la lecture de Réda m'en ont convaincu). Parmi toutes les villes, Paris reste cependant la ville de référence, celle des spectacles et des salles de cinéma de mon adolescence, celle des voyages familiaux. J'y retourne toujours avec émotion...
En train
J'aime les trains, indubitablement – et j'aime plus que tout écrire lors des trajets en train. On ne fera jamais assez l'éloge de ce moyen de locomotion qui permet de passer alternativement du dedans au dehors, de se perdre dans les reflets des vitres, qui à la fois relie au passé et reste tendu vers l'avenir de la destination − bref, qui offre un modèle de mouvante stabilité et l'une des meilleures places qui soient, à mon goût, pour écrire... On trouvera ici quelques fragments ferroviaires isolés (d'autres ayant par ailleurs été intégrés à des textes plus complets inspirés par tel ou tel déplacement "à l'abade").
Plus loin
Plus loin... hors de France...
Des souvenirs du Pantanal, du Sahara, d'Écosse, de Barcelone, de Grèce, d'Italie, de Madère ou d'ailleurs...
Des images ramenées parfois de loin, restées si proches cependant et pas tellement différentes de celles que je glane au fond de mon jardin.
Work in progress...
Les soliloques des sous-bois
Dans Les soliloques des sous-bois, on trouvera, sous couvert de déambulations forestières et de cueillettes de champignons, un prolongement du questionnement amorcé dans Le grillon de l'automne – peut-être une façon de se situer à la lisière du temps, de se rassembler, de se retrouver, de tenter coûte que coûte le partage dans l'oubli de la marche et l'attention aux formes...
L'entre-temps
J’aime cette chanson de Dominique A qui demande avec force : « Quoi faire de l’entre-temps ?...» Cette section recueille des textes griffonnés dans divers lieux pendant les moments d’attente, où ce genre d’interrogation jaillit peut-être avec le plus d’acuité, mais aussi dans les marges des rencontres, lectures et dédicaces auxquelles je suis parfois convié.
La salle est immense!
La salle est immense ! laisse une place à l’évocation du métier qui est le mien, qui est riche en fenêtres aussi bien qu'en paroles, et qui m'occupe trop pour ne pouvoir être écarté sans vergogne ni artifice du champ de l’écriture...
Souvenirs de scènes
Dans ce sous-bassement sombre de l’Atelier on trouvera, arrachées aux pages jaunies des revues, au flou des photos anciennes, à la poussière des affiches roulées sous les combles et qu’on ne déroule plus ou au papier glacé de celles toutes récentes qu’on punaise encore aux murs, les évocations de certains de ces souvenirs de scènes qui balisent le parcours aussi sûrement que les marches en montagne, les voyages ou les livres...
La cave
La cave est une grotte artificielle idéale pour conserver le fromage... Dans cette rubrique je déposerai donc des textes déjà formés mais en cours d'affinage, et qui n'ont encore trouvé de place nulle part (la cave est bien pratique...). Je reviendrai de temps en temps les retourner, les retrouver, les travailler. (L'image de cette belle cave est empruntée au site La passion du fromage.)
L'attente des images
L'attente des images est née de la rencontre amicale, imprévisible, inévitable, avec le graveur Jérôme Bouchard, et du désir que j'avais formulé de retrouver les sensations d'un véritable atelier. Le principe du jeu, proposé par Jérôme, est très simple : il m'envoie, quand c'est prêt, quand c'est sec, les gravures de son choix ; je les attends, je les accueille, et plume en main je m'y promène. On trouvera ici les premières traces de ces promenades.